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09/10/2014

"Classique" ou "moderne", la famille est visée

...par M. Valls qui la sacrifie sur l'autel de la feue Croissance :


 

Y a-t-il une différence entre ce que dit M. Valls et ce que dit M. Hollande ? L'un annonce qu'il rompt avec les tabous (c'est-à-dire avec le système social et familial français). L'autre ne le contredit qu'à peine : « pour l'instant ça n'a pas été retenu », bredouille-t-il en Charente.

Que veut faire M. Valls ? Du Blair en sauce Hexagone. Son thatchérisme bobo, c'est du Blair. La sauce Hexagone consiste (double vice français) à se prosterner devant l'Allemagne et l'Angleterre : « En vantant les réussites de nos voisins, le Premier ministre a critiqué en creux l'échec de la France à faire baisser le chômage », constate Le Monde (9/10).

Si M. Valls veut faire croire que les modèles britannique et allemand sont à importer d'urgence parce qu'ils réussissent, c'est qu'il confond l'ensemble des Français avec l'électorat UMP. Mais ceux qui lisent les informations économiques savent pourquoi nos voisins semblent moins chômeurs que nous : mini-jobs sous-payés sans protection sociale, contrats zéro heure, etc. Londres et Berlin ont inventé le paupérisme invisible.

M. Valls et ses équivalents UMP nous expliquent que le système social français dépendait de « la croissance ». Posons-leur une question historique (mais ils n'aiment pas l'histoire) : de quand date le principe « cotiser selon ses moyens, percevoir selon ses besoins » ? Du programme du Conseil national de la Résistance ! En 1944 il n'y avait pas de « croissance » et personne n'y pensait : ce que le CNR avait en tête était le bien commun de la nation. En 2014, l'idée de bien commun est inconnue de la classe politique ; organe exécutif de la société de marché, elle ne connaît que la « Croissance » (ou plutôt son absence, que l'on doit conjurer par des sacrifices humains).

Quand on aura sacrifié toute la classe moyenne française sur l'autel d'une Croissance qui règne par l'absence, il sera trop tard pour découvrir ceci : la croissance ne pouvait pas revenir, parce que le capitalisme tardif était pris dans une spirale descendante. C'est ce que le FMI avoue (en partie) quand il révise à la baisse les taux de croissance potentielle mondiale, pour la neuvième fois depuis quatre ans et la deuxième depuis avril. Pire : naguère temple de l'ultralibéralisme, le FMI plaide aujourd'hui pour « une augmentation de l'investissement public en infrastructures » ; c'est un blasphème envers l'idole Libéralisme. Le blasphème est redoublé quand le FMI appelle à la lutte contre les fonds spéculatifs ! M. Valls sait-il que ces fonds règnent sur la City, à laquelle il est allé faire allégeance le 6 octobre ?

M. Valls et l'inquiétante Mme Touraine rompent avec le programme du CNR 1944 en matière d'allocations familiales. Qui s'en indigne (outre les familles) ? M. Mélenchon ! Le tribun d'ultra-gauche tempête que priver d'allocations familiales les gens aisés, c'est commettre une injustice puisque ces gens « contribuent à proportion de leurs revenus » ; « les billets SNCF ont le même prix pour tout le monde », faisait-il observer ce matin. Les allocations familiales ne sont pas un volet de la redistribution : elles sont une mesure démographique. Mais la famille est le cadet des soucis de la classe politique, agent d'exécution d'une société de marché qui ne veut connaître que des individus flottants... Comme je le disais ce matin à M. Kalfon, secrétaire national du PS  chargé des questions de l'Emploi : que les familles recomposées, monoparentales, voire homosexuelles, ne se fassent aucune illusion ! Elles seront ratiboisées comme les autres.

 

Commentaires

1944

> Puisque vous faites référence au programme du CNR:

http://radionotredame.net/player/http://radionotredame.net/wp-content/uploads/podcasts/le-grand-temoin/le-grand-temoin-09-10-2014.mp3
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Écrit par : Pierre Huet / | 09/10/2014

LE "MODÈLE" EST EN FAILLITE PARTOUT

> Le pire est que sous nos yeux, de plus en plus évidemment, les fameux modèles (devant lesquels ne s'inclinent que les fameuses "élites" par antiphrase, alors que je n'ai jamais rencontré de visu un Français qu'ils impressionnaient) échouent lamentablement partout.
Il y a cinq ans, on entendait 5 fois par jour l'expression "relais de croissance" pour parler des BRICS : l'expression a disparu, et pour cause.
On nous vantait l'an dernier "l'insolente reprise" américaine, qui a commencé son année en récession.
La croissance française est censée depuis trois ans "décrocher" de la croissance allemande. Elle fut la même en 2013, elle fut inférieure en Allemagne le trimestre dernier, et les journaux bruissent nerveusement de l'hypothèse prochaine d'un deuxième trimestre de récession successif allemand.
Un savant universitaire anglais écrivait dans le 'Telegraph' récemment que la France avait un problème de déficit commercial (le déficit commercial est le double en Angleterre, voir tous les mois les chiffres publiés par Eurostat) et de dette publique (qui est beaucoup plus importante au Royaume-Uni).
D'après HSBC, la dette publique chinoise avoisine les 250% du PIB (la faute de la sécu, sans doute) et il faut en moyenne 1000 dollars de planche à billets pour créer 600 dollars de croissance aux USA (je ne connais pas les chiffres anglais et japonais, mais ils sont sûrement croquignolets).
Et comme vous le dites, bien sûr, entre la classe moyenne qui a disparu aux USA et en Angleterre, et presque disparu en Allemagne, le seul rattrapage possible pour la France serait de fabriquer le plus rapidement possible le plus de pauvres possibles.
N'oublions pas, par ailleurs, quand on parle du chômage allemand, que la population française a crû de 4 millions d'habitants en 10 ans, pendant que l'Allemagne en perdait 2 millions (voir les chiffres de l'INSEE) : comme disait Emmanuel Todd, pour imiter l'Allemagne, il faut commencer par tuer un Français sur deux à la naissance.
Ajoutons à cela l'état catastrophique des infrastructures américaines et allemandes,
l'aveu du Royaume-Uni, dernièrement, que son armée était désormais incapable de projections militaires lourdes et qu'elle aurait été incapable de faire ce que la France a fait au Mali,
et on se retrouve devant ce fait incroyable : il est urgent pour la France d'adopter des recettes qui plongent les "bons élèves" dans la récession et la tiers-mondisation de façon accélérée.
La vérité, c'est que rien ne marche nulle part, ni en France ni ailleurs, parce que tous, partout dans le monde, nous sommes inféodés aux mythes de la consommation de masse et du gaspillage ainsi qu'aux diktats débilitants du libéralisme financiarisé et de la compression salariale, et que ça ne marche pas, jamais, nulle part.
Désemparés, les analystes et les thuriféraires du système s'accrochent désespérément à quelques pensées magiques, à quelques slogans pour se convaincre que ça fonctionne quelque part.
D'où leur constant désarroi, parce qu'à chaque fois ils sont déçus : "La production industrielle s'effondre en Allemagne, les analystes sous le choc". Ils sont sous le choc parce que ce ne sont pas des analystes, ce sont les membres d'une secte.

Quelques liens, allez, pour la route - et je n'en mets pas trop pour ne pas surcharger, mais j'en ai mille comme ça si ça vous tente :

http://www.lafabriquehexagonale.com/2014/10/allemagne-un-exemple-a-suivre-les-yeux-fermes/

http://www.asce.org/Infrastructure/Report-Card/2009-Report-Card-for-America-s-Infrastructure/

http://www.nytimes.com/2013/04/22/nyregion/city-report-shows-a-growing-number-are-near-poverty.html?_r=0
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Écrit par : Christian / | 09/10/2014

ALLES IN ORDNUNG

> Mais non, mais non, mais non...tout va très très bien en Allemagne! http://www.lemonde.fr/economie-mondiale/article/2014/10/09/les-difficultes-en-allemagne-vont-s-aggraver_4503809_1656941.html

En plus c'est absolument génial car l'espérance de vie recule. A faire pâlir d'envie n'importe quel être humain normalement constitué. http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/Angela-Merkel-et-la-durete-allemande

Vous verrez, quand ils l'auront appliqué à la France, ils seront très très fiers d'eux. Que demande le peuple ?
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Écrit par : ND / | 09/10/2014

PARFAIT

> Ah oui, puis j'oubliais. Au fond, si l'espérance de vie baisse, c'est parfait: les comptes des retraites seront équilibrés. Vous imaginez tous ces enfants qui ne seront pas nés car les allocations familiales auront été rognées. On les appelle "les générations futures". Je pense qu'ils seront vraiment heureux quand ils ne seront pas nés de savoir que leurs ancêtres se sont sacrifiés pour qu'ils n'aient pas de dettes à payer...que les comptes soient équilibrés.
Alors ça c'est le graal les comptes équilibrés!
En plus comme pour payer les dettes nous ne sommes pas en train de sacrifier leur environnement puisque le climat est en train de se refroidir...
On ne sait plus que penser tellement c'est merveilleux. On en a la larme à l'oeil d'être des gens si généreux !
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Écrit par : ND / | 09/10/2014

HALLUCINANT

> L'espérance de vie recule en Allemagne? Gé-ni-al !
C'est un argument développé par un conseil en com' pour un cigarettier: on objecte le coût des maladie causées par le tabac, réponse: ouais, mais ça fait des économies sur les retraites.
Voir l'hallucinant documentaire de FR2 sur la stratégie de cette industrie et la façon dont elle arrose un peu les finances françaises (de modestes dizaines de millions d'€) et beaucoup celle de la commission de Bruxelles (des milliards) Ce qui montre où est le pouvoir.
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Écrit par : Pierre Huet / | 09/10/2014

LA SEULE CROISSANCE

> Ah ah la seule croissance véritable vient de la démographie. Le reste c'est un peu de productivité et beaucoup de vie à crédit et de bidouillages financiers.
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Écrit par : ludovic / | 10/10/2014

FACILE, DE S'EN PRENDRE AUX FAMILLES

> Finalement le PS et ce gouvernement à fait le "bon" choix :
l'avantage de s'en prendre aux familles nombreuses, c'est que occupées à l'éducation de leurs enfants, et soucieuses de l'exemple qu'elles doivent leurs donner ; elles ne vont pas aller jouer "aux bonnets rouges" sur la voie publique !
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Écrit par : franz / | 10/10/2014

@ Pierre Huet

> Ben oui, quand on cherche sur internet on découvre que partout (ou presque) où le libéralisme s'est implanté... l'espérance de vie recule. C'est un fait. Ça fait 35 ans que ça dure. On pourrait mettre sur les manuels d'économie quelque chose comme: "Nuit gravement à la santé" ou "Attention le libéralisme tue."
Maintenant, il y a une question grave: il ne me semble pas que nous ayons déjà choisi une devise pour l'Union européenne. Personnellement, je suggérerais, par exemple : « La mort plutôt que le déficit », ou encore « l’équilibre (budgétaire) ou la mort ». On pourrait ainsi faire des manifestations avec de grandes banderoles. Ça aurait fière allure. Et au moins on serait respecté par la communauté financière internationale pour notre sérieux budgétaire.
On a ainsi, juste pas l’impression que le libéralisme, d’Europe et d’ailleurs, s’il ne participe de la culture de mort, a pour tout le moins, de biens étranges préoccupations. Très probablement l’équilibre vaut mieux que la vie humaine. Comme projet de société, à n’en pas douter, ça fait vendeur.
On nous dira : « sacrifice ». Le problème c’est qu’un sacrifice, a fortiori dans le christianisme, ne peut être que volontaire. Je suis sûr que même René Girard, pour ce que j’en connais, ne dirait pas le contraire. En plus, pour une idéologie qui récuse toute idée de se sacrifier pour autrui… c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité.
Or, je ne pense pas que les gens soient prêts à se sacrifier… mais pour qui au fait ?
En regardant KTO ces derniers jours, Jean Vanier me donne semble-t-il une réponse à la question de savoir pourquoi certains êtres humains ont besoin que d’autres leurs soient inférieurs. Car c’est de cela qu’il s’agit au fond. Il me faudra la regarder à nouveau, car j’ai regardé ça d’un œil distrait. Mais la réponse tient en ceci : ils ont peur.
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Écrit par : ND / | 11/10/2014

DÉFICITS

> Je partage l'analyse sur le libéralisme, mais pas sur les déficits.
L'équilibre des revenus/dépenses me semble devoir rester une vertu.
En citoyen lambda je constate que finalement on a 2 écoles en matière de gestion : pour les particuliers et les entreprises d'une part, pour les états et les multinationales d'autre part. Ces 2 groupes ne sont pas soumis aux mêmes contraintes et le deuxième semble s'affranchir de certaines règles, notamment pour ce qui de l'équilibre comptable. Aucun grand pays (à part l'Allemagne ?) arrive à suivre cet équilibre (même la Chine, les entreprises et collectivités y sont pour la plupart lourdement endettées). Quant aux multi-nationale elles peuvent choisir les législations des pays qui les favorisent le plus et plus grave, influer sur celles-ci.
Mais peut-être les règles sont-elles à revoir : il y a des passifs qui n'entrent dans aucun bilan : ce sont notamment toutes les pollutions générées par les transports. Il y a des actifs qui n'entrent dans aucun bilan ce sont les productions gratuites et/ou activité personnelles (le cas le plus basique est celui qui a jardin potager : il jouit de ses produits mais comme il ne les achète pas c'est comme s'il ne produisait rien ; j'aide ma vieille voisine à faire ses courses je rend un service [qui contribue à son autonomie] mais il n'apparaît nul part). Entendons nous bien je n'appelle pas à une taxation de ce genre d'activité , c'est juste un constat sur les carences de calcul du PIB , et le ridicule de la "règle" des 3% de déficit (sans distinction quant à savoir si c'est de l'investissement ou de la dépense courante) ou de la règle 60% du PIB pour l'endettement. Les tonnes de kérosène et dérivés relâchés par les avions dans l'atmosphère ou de fioul et dérivés par les bateaux en mer contribuent à la baisse de qualité de notre environnement mais cela est "transparent" [ou plutôt devrait-on dire dissimulé]. Pourtant une usine elle (du moins dans nos pays) doit filtrer ce qu'elle relâche dans l'air. De même le surcoût d'infrastructure pour les gros camions n'est pas payé par les camions mais par les contribuables. Certes ils en sont souvent les bénéficiaires (quoique pas toujours quand il s'agit de transit), mais cette dissimulation est néfaste à la production locale, puisque le coût du transport n'est à la charge de celui qui le crée. En cela d'ailleurs l'abandon de l'écotaxe est une grave erreur (sans eût-il mieux valu une mise en place beaucoup plus progressive en ne ciblant dans un premier temps que les très gros tonnage, puis baisser graduellement le curseur). C'est un recul aussi aberrant que celui de la "TVA sociale". Ces mesures ne relevaient que du bon sens (à mon humble avis).
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Écrit par : franz / | 11/10/2014

@ Franz

> Je n'ai pas les solutions, ni les compétences pour les trouver. Au surplus-c'est à mon avis une intention de prière- nombre d'économistes sincères sont déboussolés. Il me souvient d'un article dans lequel Jean-Paul Fitoussi lui-même avouait être "un peu perdu".
Il y avait un ton amusé et provocateur dans mon commentaire, mais enfin soyons sérieux, est-il raisonnable de sacrifier des vies ("sacrifice" c'est bien ce vocable qu'on nous sert), tout ça pour maintenir un équilibre pour rembourser des...banques auprès de qui vous placez vos économies et empruntez pour votre prêt (c'est à peu près ce que dit le Père Gaël Giraud)? Banquier, c'est un beau métier que celui-là. En plus tout cela se fait bel et bien au nom du libéralisme.
Maintenant pour les questions écologiques, entièrement d'accord avec vous. D'ailleurs nous ne sommes pas seuls. Vous allez voir c'est étonnant: http://www.lefigaro.fr/politique/2014/10/10/01002-20141010QCMWWW00267-approuvez-vous-la-suppression-d-ecotaxe.php

Remarquez, au-delà, qu’en ce qui concerne les nouvelles activités à recenser, vous c’est le jardinage et aider votre voisine. L’Europe elle a fait son choix : ce sera la prostitution et la drogue. C'est dans la logique du libéralisme. (Regardez mon commentaire sous le post de PP à propos du Débat de la semaine à RND).

@ PP

ALLES IN ORDNUNG
« Angela Merkel est très en faveur du TTIP, c’est elle qui a poussé pour l’entrée en négociation, mais le sujet est devenu si sensible que la classe politique allemande est très embêtée » nous apprend le Monde. http://www.lemonde.fr/economie-mondiale/article/2014/10/11/la-galaxie-heteroclite-des-anti-ttip_4504604_1656941.html

C’est dommage qu’elle n’ait pas fait preuve de courage politique. Jacques Delors déplore que l’union politique ne se soit pas faite. Il pensait qu’en faisant l’union économique et monétaire, le reste se ferait tout seul, naturellement (ce sont quasiment ces mots). Angela Merkel vient de rater une bonne occasion de permettre l’émergence d’une opinion politique européenne…contre l’Union Européenne (en tous cas en France). Pourquoi ne serait-elle pas apparue un beau soir sur tous les écrans de télé au 20h00 pour nous dire qu’elle voulait vraiment pousser « l’entrée en négociation » du TTIP ? Avec ça c’est bien son commerce extérieur va être équilibré ; elle en a de la chance. En plus ça ne va pas polluer plus encore. Le plus grand profit possible pour le plus de monde possible. Comme vous dites si bien: alles in ordnung.
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Écrit par : ND / | 11/10/2014

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